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pijl français
Concept artistique
Possession/Non-Possession

Une ligne étroite lie la récente campagne de Al Gore pour l’environnement et l’histoire antique du jardin d’Eden : l’homme est le gardien de la terre. Il la reçoit comme un cadeau et la transforme en “environnement”, un lieu où vivre. Mais, comme avec tous les cadeaux acquis, considérés comme un dû, l’homme oublie la relation intime qu’il entretient avec cette terre et la transforme en marchandise, en un objet dont on use et abuse. Une chose qu’il possède et dont il se débarrasse à sa guise.

Une histoire d’oubli.

Le dernier livre de Alan Weisman, “The World Without Us”, envisage la terre sans nous. Tout s’en va sans gardien, et les immeubles, villes, paysages se détériorent et disparaissent. Mais le gardien laisse derrière lui beaucoup de traces, et les sacs plastique enveloppent l’ère post-humaine comme un insignifiant vestige de sa présence.

Une histoire de perte.

C’est ce que propose l‘exposition Possession/Non-Possession. Repenser à notre rôle comme gardien de la terre, reprendre ce qui risque d’être oublié et perdu.

Dans ce travail artistique, Saturnia projette trois stéréotypes de jardin comme autant de manières de vivre sur cette terre léguée. Le 'jardin terrestre' où le jardinier transforme la nature à travers son travail  ; le 'jardin céleste' qui inspire la méditation et la pensée ; le 'jardin vital' où l'homme explorateur découvre sa planète.

incognito

“Quand Saturne règne,

toutes les choses s'inversent,

et tout devient son opposé.”

(extrait des Saturnales)

saturnia
L’inspiration de Saturnia

Balayeur et ingénieur, économie sociale et design, tradition et innovation : impulsions contrastantes d’une “vie en action” d’où Saturnia tire un portrait de chaque aspect.

Les objets, les choses lieés aux acitivités humaines, racontent une histoire cachée. Parfois, ils dévoilent, d’une manière très concrète, la présence d’une personne et de son activité : creuser, nettoyer, cuisiner, prier, dessiner. Parfois, par l’interprétation créative, les images deviennent abstraites jusqu’à parler à l’imagination et murmurer à l’oreille du spectateur.

A travers leurs signes d’usure qui résonne de présence humaine, les objets témoignent d’un monde qui subsiste, même si l’homme n’est plus présent.

En arrangeant les différents objets, retrouvés par hasard sur les lieux investigués, un portrait est composé. Cette “alchimie du quotidien” se matérialise sur des grandes toiles.

Les compositions photographiques sont créées en studio, en-dessous de l’objectif d’une caméra. Utilisant des technologies digitales, les œuvres sont imprimés en différentes formes et formats.